Histoire du Doctorat | |
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Sciences – Médecine – Pharmacie Si diverses que soient les approches retenues, les communications appartenaient à quatre domaines principaux : histoire proprement dite, exemples de thèses remarquables, thèses étrangères, problèmes contemporains. Le chapitre le plus important est celui de l’histoire proprement dite. Il est significatif de la difficulté ou de l’ampleur du sujet que, à l’exception de l’article de Nicole Hulin, et de la conclusion donnée par André Tuilier, tous les autres auteurs abordent, discipline par discipline. Nicole Hulin, historienne des sciences, traite de l’évolution du doctorat au cours d’une période déterminée et circonscrit soigneusement son propos pour le traiter en profondeur. |
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Hélène Gispert relie, au cours de la même période, le XIXe siècle, le doctorat et l’évolution des mathématiques. Les auteurs suivants, qui enseignaient dans ce qui autrefois auraient été des facultés différentes, ont pris le parti de retracer l’évolution des thèses dans leurs domaines depuis l’origine. Les historiques ont une spécificité qui montre de quelle ambition devrait être animé celui qui voudrait faire l’histoire exhaustive des doctorats des origines à nos jours.
Le deuxième chapitre illustre, par des exemples, le rôle que des travaux effectués dans le cadre d’une thèse peuvent jouer. Loin d’être des exercices seulement destinés à « décrocher » un titre universitaire, ils ont à maintes reprises joué un rôle décisif pour l’avancement des sciences, ceci se doublant parfois du rôle de promotion du statut social reconnu à la femme. Il est évident que ce chapitre pourrait acquérir des dimensions importantes, voire faire l’objet d’un ouvrage séparé, s’il couvrait seulement en France à la fois l’histoire des thèses allant de celle d’Etienne François Geoffroy à celles de Marie Curie et Louis de Broglie. Le troisième chapitre esquisse une vue sur les thèses dans les pays étrangers. Le dernier se lance dans la description des pratiques actuelles. Si l’on objectait que ce dernier sujet n’est pas strictement historique, on pourrait répondre qu’il est intéressant de voir à quoi a abouti la longue évolution de la thèse dans les disciplines scientifiques. De plus, comme le montre la présentation des deux sociétés faite par Colette Deschamps, qui présidait l’ANDèS lors des journées dont le présent opuscule contient les actes, les regards que portent sur les thèses les membres de l’ANDèS et ceux qui appartiennent au Centre Alexandre Koyré sont nécessairement différents. Il est donc bon que soient apportées côte à côte les vues des uns et des autres ; elles portent souvent sur la façon d’améliorer la formation des docteurs ès sciences. En conclusion, aurait tort celui qui voudrait trouver dans ces actes une somme sur l’histoire des doctorats scientifiques, mais celui qui veut en aborder l’étude y trouvera une source précieuse d’informations et des suggestions implicites sur les différents angles sous lesquels aborder un tel sujet. Comme sources d’informations, il faut considérer non seulement les textes publiés mais encore les bibliographies qui y sont attachées. Puisées dans des fonds très différents, parfois difficiles d’accès, elles contiennent des références que, même en utilisant les moyens informatiques actuels, un chercheur seul aurait eu du mal à rassembler. La variété des éclairages sous lesquels sont abordés, ou esquissés, historiques et problèmes, fait penser que non seulement le chapitre II, comme il a été dit plus haut, pourrait être développé en un ouvrage autonome, mais aussi les trois autres, sans compter des sujets comme celui de l’accès de la femme au doctorat. Lire un extrait de cet ouvrage : |