Dernières statistiques sur le doctorat
Les billets de cette série Statistiques sur le doctorat évoquent diverses données statistiques liées au doctorat, disponibles publiquement, ou réunies par des membres de l’ANDès. Les traitements et analyses de ces données ne reflètent pas nécessairement les positions de l’ANDès et n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
L’enquête de 2015 sur le devenir professionnel des docteurs 2010 n’a pas encore été publiée par le Céreq, mais le taux de chômage en 2015 des docteurs 2010 se trouve dans L’Etat de l’enseignement supérieur et de la recherche publié en juin 2009.
Ce taux de chômage semble avoir augmenté depuis la précédente enquête : 6,8% de chômage en 2015 pour les docteurs 2010 alors que 94% des docteurs 2007 étaient en activité en 2012.
Quelques faits marquants dans les 2 autres fiches en rapport avec le doctorat, à propos :
– des doctorants : la tendance à la hausse du nombre de docteurs commence à s’inverser, alors que le nombre de doctorants poursuit sa baisse, et la tendance à la baisse se confirme pour le nombre de doctorants inscrits en première année ; cela conduit donc, alors qu’il y a moins de doctorants rémunérés pour leur doctorat en valeur absolue, à augmenter leur proportion : 71.8% des doctorants de première année dont la situation financière est connue sont rémunérés pour leur doctorat, du jamais vu selon les données publiées par le ministère (57,17% en 2004/2005, 65,25% en 2007/2008, 69,49% en 2013/2014).
– des chercheurs en entreprise : 11,7% de docteurs parmi les chercheurs en entreprise en 2013, alors que le taux indiqué en 2011 était de 12% (on peut se demander si c’était une approximation ou pas). La tendance à la baisse de ce taux se poursuit (voir le graphique page 3 de ce document) même si le nombre absolu de chercheurs docteurs augmente (les données « équivalent temps plein » ne sont pas disponibles mais il y avait 197 300 personnes physiques dans la recherche en entreprise en 2011, 220 000 en 2013) ; les sciences humaines et sociales sont largement sous-représentées par rapport à la recherche publique et au nombre de docteurs diplômés chaque année.
Bonjour,
dans les chiffres du ministère, deux points interpellent :
– le taux de financement considère 23,3% de «autres financements», mais il n’est pas très clair si ce chiffre comptabilise les personnes non rémunérées pour leur recherche mais uniquement pour leur enseignement, les vacataires par exemple ;
– le taux de financements par des cofinancements étrangers comprennent a priori CampusFrance, qui a repris les activités d’EGIDE et les financements du ministère des Affaires étrangères. Ceux-ci financent des chercheurs pour travailler en France mais sans leur ouvrir les droits de tout travailleur français à une couverture sociale, au chômage et à la retraite (http://cjc.jeunes-chercheurs.org/expertise/etrangers/2009-03-14-discriminations-egide.pdf).