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Depuis le début de l’année 2025, le collectif  JDCIR, dont l’Association Nationale des Docteurs (ANDès) est l’un des membres fondateurs, se mobilise et lutte pour la réintégration dans le crédit d’impôt recherche (CIR) d’un levier historique et incitatif majeur pour le recrutement des jeunes titulaires du doctorat : le dispositif jeune docteur (DJD).

C’est dans ce contexte que le collectif a lancé, au printemps 2025, une vaste enquête visant à mesurer l’impact de la suppression du DJD, dont les résultats publiés en juillet 2925 révèlent « (…) un consensus clair sur les effets négatifs de la suppression du dispositif JD-CIR. Les jeunes docteurs, les entreprises, les acteurs académiques et les startups s’accordent à souligner une dégradation des perspectives d’embauche, de R&D et de collaboration. Mais aussi une perte de confiance des acteurs dans l’avenir, une perception dégradée du secteur de l’innovation et un renforcement de la concurrence entre secteur académique et secteur privé. »

 

Les résultats de cette enquête sont désormais accessibles en intégralité ici :

– Collectif JDCIR, « Étude d’impact de la suppression du dispositif jeune docteur : une analyse exploratoire », juillet 2025, 24 p.

 

Présentation générale de l’étude :

« Cette étude exploratoire analyse l’impact immédiat de la suppression du dispositif jeune docteur du crédit impôt recherche (JD-CIR) sur l’emploi scientifique, les stratégies de R&D des entreprises, la collaboration public/privé et les capacités d’innovation des startups deeptech. À partir d’une enquête administrée aux mois de mai et juin 2025, nous montrons que la fin du JD-CIR induit une baisse significative des recrutements scientifiques, une fragilisation des stratégies de R&D et un affaiblissement des collaborations avec la recherche publique. Les données suggèrent un effet particulièrement marqué sur les startups en phase d’amorçage, avec des révisions à la baisse des levées de fonds anticipées. Les résultats mettent en lumière les conséquences d’un retrait abrupt d’un levier fiscal stratégique pour l’innovation de rupture. »

 

L’Association Nationale des Docteurs (ANDès), représentée par Dr Linda Lahleh, administratrice et trésorière adjointe, était présente lors de l’événement « PLF et innovation : réindustrialiser par l’innovation, un défi budgétaire » organisé le 10 juillet 2025 à Paris par le Mouvement des entreprises de France (MEDEF), en partenariat avec l’Association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT) et le Comité Richelieu.

Dr Lahleh a notamment participé à la table ronde « PLF et innovation : stabiliser les incitations fiscales atouts de compétitivité » et présenté en avant-première le rapport Étude d’impact de la suppression du dispositif jeune docteur : une analyse exploratoire, réalisé par le collectif JDCIR, dont l’ANDès est membre.

Présentation générale de l’événement :

« Hypothéquer l’avenir serait la pire option pour redresser nos finances publiques. Une approche purement comptable et court-termiste, déconnectée de toute vision stratégique, risque de paralyser l’économie, d’étouffer la croissance et de fragiliser notre modèle social. Soutenir l’innovation est la réponse à privilégier pour gagner en compétitivité, monter en gamme et en compétences, développer l’offre industrielle et créer des richesses. »

Informations et programme ici

Paru dans The Conversation, l’article  « À quoi sert le doctorat ? Ce que nous apprend l’histoire du diplôme le plus élevé de l’université » explore l’évolution depuis le début du XIXe siècle du diplôme dénommé aujourd’hui « diplôme national de doctorat« .

L’auteur, Dr Pierre Verschueren, y retrace l’histoire du diplôme et grade de doctorat, explorant son rôle traditionnel dans les carrières universitaires, les défis contemporains auxquels sont confrontés les doctorants et docteurs, et la nécessité pour les institutions de repenser progressivement ce diplôme pour mieux répondre aux besoins du marché du travail dans le monde contemporain.

 

Extrait :

« Dans le paysage des diplômes, le doctorat occupe une place particulière. Non seulement il s’agit du grade universitaire le plus élevé mais il ne se contente pas d’attester de la maîtrise de compétences, il prouve aussi la capacité à produire des savoirs nouveaux. Comment s’est-il fait reconnaître sur le marché de l’emploi ? »

 

A consulter en intégralité dans le média en ligne The Conversation (accès libre) :

VERSCHUEREN, Pierre, « À quoi sert le doctorat ? Ce que nous apprend l’histoire du diplôme le plus élevé de l’université », The Conversation, 18 juin 2025, [En ligne] https://theconversation.com/a-quoi-sert-le-doctorat-ce-que-nous-apprend-lhistoire-du-diplome-le-plus-eleve-de-luniversite-257918

Paru dans Campus Matin, l’article « Doctorat : Aller plus loin dans la sensibilisation au dispositif Cifre en lien avec le territoire » présente les 1ères rencontres régionales « Docteurs & entreprises » (R2DE) organisées en mai 2025 à l’université d’Orléans, dont les objectifs étaient de mobiliser les acteurs académiques et économiques pour enrayer la baisse des doctorats réalisées avec le dispositif Cifre en région Centre-Val de Loire. Dr Linda Lahleh, présidente de l’Association Nationale des Docteurs (ANDès), partenaire de l’événement, a annoncé la création d’une antenne locale de la Communauté française des docteurs (CFD).

L’événement, qui a rassemblé universités, institutions économiques et personnalités nationales du monde de la recherche et de l’innovation, s’inscrivait dans une volonté de mieux valoriser le doctorat dans le tissu socio-économique local et de renforcer la visibilité des docteurs.

 

A consulter en intégralité dans le média en ligne Campus Matin (accès libre) :

DESSAUX, Marine, « Doctorat : « Aller plus loin dans la sensibilisation au dispositif Cifre en lien avec le territoire » », Campus Matin, 12 juin 2025, [En ligne] https://www.campusmatin.com/metiers-carrieres/doctorat/doctorat-aller-plus-loin-dans-la-sensibilisation-au-dispositif-cifre-en-lien-avec-le-territoire.html?nl=401333&utm_source=email&utm_id=401324&utm_campaign=newsletter-campusmatin-2025-06-12.

L’Association Nationale des Docteurs (ANDès), représentée par Dr Linda Lahleh, sa présidente, s’est exprimée dans le média en ligne The Meta News sur la suppression du dispositif jeune docteur dans le cadre du projet de loi de finances 2025, ainsi que sur les actions menées par le collectif JD CIR.

Extraits :

« (…) Puis, pour des raisons essentiellement budgétaires, le couperet est finalement tombé fin janvier 2025 lors du passage en 49.3 de la loi de Finances pour 2025. « Sans concertation, sans étude d’impact récente et sans alternative viable », précise Linda Lahleh, présidente de l’ANDès. Le coût du dispositif est pourtant modique : 90 millions d’euros par an, soit à peine 1,3% du CIR estimé à près de 7,7 milliards d’euros, pour l’année 2024. « Il est incohérent de s’attaquer à ce 1% alors qu’il est efficace et absolument indispensable », souligne Linda Lahleh. » (…) « « C’est une chose de vouloir accueillir les chercheurs étrangers [dans le cadre de Choose France for Science, NDLR] mais il faut aussi donner l’envie aux talents français — et il y en a beaucoup — de rester travailler en France », poursuit Linda Lahleh. (…) « .

A consulter en intégralité dans le média en ligne The Meta News (accès abonné) :

BERROIR, Noémie, « Les jeunes docteurs sur l’autel des économies », The Meta News, 21 mai 2025, En ligne [https://themeta.news/les-jeunes-docteurs-sur-lautel-des-economies/].

L’Association Nationale des Docteurs (ANDès), représentée par Dr Linda Lahleh, sa présidente, et Dr Stéphanie Danaux, représentante en Cneser, s’est exprimée sur un cas d’usurpation du diplôme national de doctorat par un directeur de la communication de l’Institut Curie lors d’une interview auprès du média en ligne News Tank Éducation et recherche publiée le 15 mai 2025.

Extraits :

Dr Stéphanie Danaux rappelle que :

« La question de l’usurpation peut être abordée de différentes façons (…) : II y a le faux diplôme, la déclaration mensongère. C‘est toujours étonnant. II y a une responsabilité des recruteurs de vérifier les diplômes. Pour les postes où le diplôme de doctorat, ou tout autre diplôme, est requis, il y a des agences qui proposent de vérifier les diplômes auprès des universités pour le compte d’entreprises. » Une autre forme d’usurpation, selon elle, est le plagiat. « On fait passer pour sien des textes et écrits qui permettent l’obtention du diplôme, alors qu‘on n‘en est pas l’auteur. Ces deux cas semblent être des phénomènes à la marge. Nous n’avons pas de chiffres pour les quantifier. Par contre, quand ils sont connus, ces cas sont assez médiatisés. »

Dr Linda Lahleh indique que :

« Les seuls cas d’usurpation de doctorat dont nous ayons eu connaissance sont liés au DBA (Doctorate of Business Administration) » (…) « Nous avons vu des personnes titulaires d’un DBA qui prétendaient être docteur. Certains ont essayé d’adhérer à l’ANDès, ce qui n‘est pas possible sans diplôme national du doctorat ou son équivalent si le doctorat a été obtenu à l’étranger. Nous avons eu un cas d’une personne titulaire du DBA et qui a réussi à obtenir un contrat d’ATER (Attaché temporaire d’enseignement et de recherche). Pourtant, pour ce type de poste, le diplôme de doctorat, obtenu ou préparé, est bien un prérequis. »

A consulter en intégralité dans le média en ligne News Tank (accès abonné) :

PELLIEUX, Manon, « Doctorat inexistant du directeur communication de l’Institut Curie ; l’enjeu du contrôle selon l’ANDès », News Tank. Éducation et recherche, 15 mai 2023, En ligne [https://education.newstank.fr/article/view/397859].

L’Association Nationale des Docteurs (ANDès), représentée par Dr Linda Lahleh, sa présidente, et Dr Stéphanie Danaux, représentante en Cneser, a pris position sur les diplômes d’établissement intitulés Doctorate of Business Administration (DBA) lors d’une interview auprès du média en ligne News Tank Éducation et recherche publiée le 23 avril 2025.

Sollicitée suite à la parution du Livre blanc sur le DBA de la Fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises (FNEGE), l’ANDès a exprimé son profond désaccord à ce que ce diplôme soit reconnu comme un diplôme équivalent au diplôme national de doctorat, de niveau 8 au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).

Extraits :

« Selon Linda Lahleh, « le diplôme national du doctorat est une expérience professionnelle à et par la recherche, et l’aboutissement d’un parcours scientifique, d’excellence, rigoureux, encadré et reconnu au niveau national et international. (…) Le DBA n’est pas équivalent au diplôme national du doctorat, ni sur le fond, ni sur la forme ». (…) « Le diplôme national du doctorat est un diplôme reconnu par l’État. Il est cadré par l’article L612-7 du Code de l’éducation, l’arrêté de 2016 sur la formation doctorale. Il est aussi enregistré au RNCP. II y a donc un cadrage dans les prérequis, la durée et les attendus. » (…) « Si on veut le faire à temps plein, on le fait en trois ans. Si on veut le faire à temps partiel, on peut le faire en six ans. Il existe aussi la voie du doctorat en VAE (validation des acquis de l’expérience), le contrat Cifre (Convention industrielle de formation par la recherche). Ces outils qui renforcent le lien avec une expérience professionnelle dans le monde socio-économique existent déjà. »

« L’ANDès dénonce aussi un usage abusif du terme « doctorate ». « (…) Nous aurions besoin que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche se saisisse de cette question de la protection de l’intitulé du diplôme de doctorat », déclare Stéphanie Danaux » (…) « Ils affirment que le diplôme national de doctorat est caractérisé par une dimension théorique et académique, et qu‘il prépare uniquement à des carrières d’enseignants-chercheurs. De l’autre côté, le DBA serait un parcours en recherche appliquée, et un diplôme professionnel tourné vers le monde socio-économique. » « Cet argumentaire ne tient pas. Le diplôme national de doctorat est une expérience professionnelle de recherche. C’est un diplôme professionnalisant qui prépare au monde du travail. C’est bien mal connaître ce diplôme que de dire qu’il ne prépare qu’aux carrières d’enseignants-chercheurs. 80 % des titulaires d’un doctorat ne travaillent pas dans le secteur académique. » (…)

A consulter en intégralité dans le média en ligne News Tank (accès abonné) :

PELLIEUX, Manon, « L’ANDès refuse de voir le DBA reconnu comme le diplôme national de doctorat : réaction au Livre blanc« , News Tank. Éducation et recherche, 23 avril 2023, En ligne [https://education.newstank.fr/article/view/395792/andes-refus-voir-dba-reconnu-comme-diplome-national-doctorat-reaction-livre.html].

 

Le 2 avril 2025, l’Association Nationale des Docteurs (ANDès), représentée par sa présidente Dr Linda Lahleh, a participé à une réunion d’échanges organisée à l’Assemblée Nationale par le député Paul Midy dans le cadre des actions du collectif JDCIR en faveur de la réintégration du dispositif jeune docteur (DJD) du crédit d’impôt recherche (CIR).

Le député Paul Midy a en effet déposé une proposition de loi visant à rétablir le dispositif « jeune docteur » dans le crédit d’impôt recherche, n° 1141, le mardi 18 mars 2025, renvoyée à la Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire.

Depuis l’annonce de la suppression du dispositif dans le projet de loi de finances 2025, l’ANDès se mobilise en faveur de sa réintégration. Si le CIR nécessite une réforme, la suppression du DJD, qui joue un rôle fort dans l’attractivité et le soutien aux investissements en recherche, développement et innovation et qui ouvre des opportunités de poursuite de carrière dans le secteur prive pour les jeunes titulaires du diplôme national de doctorat, n’est pas la solution appropriée.

La 1ère réunion du Comité d’orientation stratégique pour le doctorat s’est tenue le 5 mars dernier au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) à Paris, sous la présidence de Dr Sylvie Pommier.

Dr Linda Lahleh, présidente de l’Association Nationale des Docteurs (ANDès), était présente pour représenter l’association et participer aux travaux prometteurs du comité.

Cette 1ère réunion du comité a permis :

– de présenter le contexte, les enjeux et les missions du comité

– de présenter les membres du comité, dont l’ANDès.

La création de ce comité correspond à la mise en œuvre de l’une des recommandations du rapport « Recommandations pour la reconnaissance du doctorat dans les entreprises et la société en France » (2024).

Ce comité rassemble ainsi les principaux acteurs nationaux des politiques publiques, du secteur académique, para-académique et socio-économique. Il aspire à jouer un rôle clé dans l’évolution du statut du doctorat en France, en facilitant sa reconnaissance dans le monde professionnel et en soutenant le parcours des docteurs dans tous les secteurs.

Plusieurs pistes ont été exposées, en cohérence avec les recommandations du rapport de 2024 : la création d’un réseau d’ambassadeurs du doctorat pour valoriser la recherche et son impact, la proposition d’une journée européenne dédiée au doctorat et aux docteurs, la mise en place d’un indice d’intensité doctorale (PhD Index) afin de mieux valoriser les docteurs dans leurs secteurs professionnels, la création d’une plateforme nationale du doctorat et de l’emploi des docteurs, un ajustement du cadre des formations doctorales afin de renforcer les liens avec les secteurs d’emploi, etc.

L’ANDès se félicite de l’intérêt porté et renouvelé par le ministère et ses services aux problématiques liées à la qualité, la reconnaissance et la valorisation du doctorat.

Le 20 février 2025, une délégation de l’Association Nationale des Docteurs (ANDès), composée de Dr Linda Lahleh, présidente, Dr Laurent Cervoni, administrateur, et Dr Stéphanie Danaux, représentante au Cneser, a été reçue par le cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR), pour échanger sur la suppression récente du dispositif jeune docteur (DJD) dans le cadre du crédit d’impôt recherche (CIR), telle qu’inscrite dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2025.

Lors de cette rencontre, plusieurs points ont été abordés :

  • La plus-value et les objectifs du DJD : Ce dispositif a pour but de favoriser le recrutement de jeunes chercheurs formés à la recherche par la recherche, ce qui en fait un levier essentiel pour dynamiser et assurer la souveraineté du pays en matière de recherche, développement et innovation.

  • L’incompréhension face à cette décision : La suppression du DJD, adoptée en commission mixte paritaire sans concertation préalable, a suscité une large incompréhension, considérant notamment le contexte des grandes initiatives nationales telles que le plan national pour le doctorat et le sommet sur l’intelligence artificielle.

  • Les conséquences sur l’attractivité de la recherche et développement en France : Cette décision risque d’avoir des effets négatifs considérables sur l’attractivité de la France en matière de recherche et développement. Outre les processus de recrutements stoppés et les licenciements déjà en cours, elle expose le pays à un risque élevé de fuite des cerveaux, de départ de talents en quête d’opportunités, de perte de compétitivité technologique et de réduction des dépôts de brevets, avec des conséquences à long terme sur l’innovation et la croissance.

Si le CIR nécessite une réforme, la suppression du DJD, qui joue un rôle fort dans l’attractivité et le soutien aux investissements en recherche, développement et innovation, n’est pas la solution appropriée.

Dans ce contexte, l’ANDès a appelé le ministère de l’Enseignement supérieur et la Recherche à soutenir la réintégration du DJD dans le cadre du PLF 2025, notamment en lançant des discussions interministérielles avec le ministère de l’Économie et des Finances.